L’Etat n’apporte toujours pas les protections suffisantes aux lanceurs d’alerte dans notre pays.
Ce 15 septembre marque les 18 ans de l’instauration par l’Organisation des Nations unies d’une Journée internationale de la Démocratie visant à encourager les gouvernements à renforcer et consolider la démocratie. A l’aune de cette majorité, force est de constater le contraste entre les enjeux de cette journée et la réalité dissonante qu’offre la scène internationale dont la France n’est pas exempte : attaques contre l’Etat de droit, crise de confiance dans nos institutions, défiance envers les élus, pressions contre les associations, augmentation des discriminations et enfin pressions contre celles et ceux qui au péril de leur vie alertent sur les dysfonctionnements de notre société. Or, pas de démocratie sans celles et ceux qui alertent sur ses limites et défaillances. Les lanceurs et lanceuses d’alerte, comme la Maison des Lanceurs d’Alerte et ses organisations membres, mais aussi les syndicats, les journalistes, les défenseurs des droits humains, les activistes, et tant d’autres acteurs et actrices engagés pour le bien commun, font vivre la démocratie. Nous avons ainsi une dette envers celles et ceux qui, témoins de menaces graves ou de dangers avérés, prennent des risques pour nous informer et nous éviter le pire : c’est pourquoi nous nous devons de les protéger.
Dans les prochains mois, le législateur, quel qu’il sera, se retrouvera face à une échéance clé : la transposition dans le droit national de la directive européenne de lutte contre les procédures bâillons.